Tous les enfants hypersensibles sont restés plus ou moins à leur sensibilité de naissance par un ou plusieurs canaux sensoriels.
L’hypersensibilité est en lien avec le réflexe de Moro (réflexe de défense de survie pour garder la vie) lorsqu’il reste présent au-delà de l’âge de 6 mois. Il entraine une hypersensibilité dans de nombreuses régions du corps de l’enfant.
Le corps reste en mode « survie » permanent impliquant une hypervigilance et une distraction dans les tâches quotidiennes comme les apprentissages.
Dès qu’un stimulus fort, soudain, inattendu, arrive à un de ses sens du bébé, par exemple un gros bruit, une ombre qui passe, ou s’il est pris brusquement, cela signifie pour le bébé « je suis en danger » et pour se défendre son corps active la réaction du réflexe de Moro.
Le bébé prend une inspiration bloque et pleure pour alerter l’entourage. La tête se met en arrière, il y a une ouverture des bras et jambes.
Si le réflexe de Moro ne s’intègre pas, il y a de multiples conséquences sensorielles qui sont vécus comme une agression en quasi-permanence pour l’enfant :
- Tactile : ses mains sont attirées par ce que l’enfant trouve sur son bureau, n’aime pas être touché, ne supporte pas les étiquettes de ses vêtements…
- Visuel : la lumière, une mouche qui vole, un enfant qui bouge en classe…
- Auditif : au bruit ou à certains sons soudains et forts, une difficulté à s’abstraire d’un fond sonore par exemple, a du mal à se concentrer sur la voix du maître lorsqu’il y a du bruit dans le couloir.
- Système vestibulaire : un mal des transports ou un équilibre instable.
Ces surcharges activent l’émotionnel et le stress, l’enfant vit ses émotions de façon plus intense. Certains enfants ont besoin de les décharger ainsi que leurs tensions. Cela peut se traduire par un retrait (ex : l’enfant part dans ses rêves) ou par de l’agitation, des crises ou encore des blocages sans relation avec l’événement, parfois associés par les adultes à des caprices.
Dans les cas de troubles de l’attention et de la concentration, on pense que l’enfant n’est pas attentif.
En fait c’est le contraire. Il est la plupart du temps hypersensible. Il est trop attentif à trop de choses en même temps.
Il est perturbé par un flot d’informations sensorielles, auditives, visuelles, tactiles qu’il n’arrive pas à gérer.
Son cerveau est en surcharge et il n’arrive pas à rester fixé sur l’essentiel.
Il est donc important d’identifier les difficultés le plus tôt possible et d’intervenir pour améliorer la situation à travers la rééducation des réflexes.